N’en déplaise à de nombreux entrepreneurs (euses) qui, étant venus demander une prestation à une Junior comme la mienne, s’offusquent lorsqu’ils se voient présenter le budget au prétexte que c’est bien au-dessus de ce qu’ils estiment devoir pour ‘une simple étude de marché’, c’est nous qu’avons raison ! Le plus souvent, en tout cas. Sauf erreur, malhonnêteté ou… envie soudaine de bien rémunérer ses enquêteurs (scandaleux, je sais bien 😉 )
Constater la différence, toutes choses égales par ailleurs, entre les tarifs d’une junior-entreprise et ceux d’un cabinet de conseil est chose facile. Cet écart, souvent important, s’explique statutairement (association loi 1901), financièrement (imposition et frais de fonctionnement a priori moindres qu’une entreprise classique) et moralement (JE = groupe d’étudiants qui veulent mettre en pratique leurs cours et acquérir de l’expérience en gestion de projets).
Pour autant, il me semble important de réitérer quelques-uns des messages que nous essayons de faire passer au contact/client chaque fois que l’occasion se présente :
- une Junior-Entreprise n’a pas vocation à perdre de l’argent, d’où l’existence d’une marge non nulle, destinée à couvrir le fonctionnement interne de la structure ainsi que divers aléas (mauvais payeurs…) ;
- la loi de la paresse nous enseigne que charger un étudiant d’administrer des centaines de questionnaires sans vouloir le payer correctement ni payer quelqu’un à vérifier son travail est un non-sens absolu ;
- s’il y a un point sur lequel il ne faut pas barguigner, c’est bien celui de la qualité de la prestation et plus précisément l’ensemble des moyens de garantir cette qualité (paiement d’un responsable qualité chargé de vérifier les process internes, audit régulier, budget pour rappeler tout ou partie des personnes interrogées par les enquêteurs terrain) ;
- peut-être le plus important : on nous déclare souvent vouloir garder l’argent pour démarrer son activité ; rien n’est moins cohérent car investir dans une étude de marché avant de se lancer fait partie intégrante de l’acte entrepreneurial, permet d’établir des prévisions financières plus fiables, d’aborder les premiers mois qui suivront la création avec sérénité, et bien d’autres choses !
Anyway, c’était le coup de gueule du jour, à bon entendeur 🙂